Fin Février, on quitte la grande nature du nord Laotien pour continuer notre périple vers le sud, nous rapprochant peu à peu de Angkor Wat au Cambodge. C’est ce site qui occupe notre imagination. Il est là, à la frontière de notre réalité. On en a entendu tellement parlé… ce qui met un peu de pression. Avoir de hautes attentes prépare surtout à la déception.
Mais avant d’arriver là, la situation est complètement l’inverse: les sites qu’on se prépare à visiter nous sont complètement inconnus, donc nos attentes étaient nilles. Et comme Irène a fait un travail de préparation exceptionnel, on s’est beaucoup amusés dans des endroits très charmants.
Donc, départ en mini bus de Muang Ngoi pour retourner sur Luang Prabang, où on fera le transfert vers Vang Vieng, dont la réputation n’est pas trop reluisante: party town bruyante remplie de jeunes en quête de saoûlerie, d’excès, de débordements de tous genres… On peut même louer des armes de tous genres: pistolets, fusils, mitraillettes, Ak-47, grenades et tirer sur des cibles ou encore sur une sélection d’animaux – le plus cher: faire sauter une vache au bazooka. On voit le genre.
Tout au moins, on y vient pour descendre la rivière sur des tubes en s’arrêtant à quelques uns des nombreux bars qui longent la rivière sur sa première section.
Qu’y a t il donc d’attirant pour nous? Le village – plutôt charmant – offre tous les services de la vie occidentale moderne et compte plusieurs restos de cuisines internationales différentes – ce qui fera changement de l’offre disponible dans la jungle du nord. Mais en fait, c’est la nature environnante qui épate le plus: une zone de monts karstiques innombrables style Baie de Halong – sauf sur terre. Des dizaines de routes de campagnes les sillonent et contournent, ce qui veut dire: hop sur la moto, à la recherche de grottes, points de vues, sentiers variés, trous d’eau cachés, etc…
Mais il fait chaud, très très chaud – un chaud sec et poussièreux.
On est arrivé aux petites heures du matin en autobus. Trop tard pour bien choisir notre premier logement mais pas si tard qu’on peut raisonnablement faire une nuit blanche. Ne pas oublier qu’on débarque d’un long parcours en bus sur les routes Laotiennes fameusement horribles
On s est donc pris une première chambre dans un hotel qu’on pouvait vori à travers champs, non loin de la grand-route. Au matin, on a paqueté nos p’tits et on s’est installés (un peu trop vite) dans un gîte genre motel sur le bord de la riviere – mais on n’y est resté qu’une nuit car le lendemain on a traversé la rivière et on a découvert la vie au pied des monts karstiques.
Les Ponts et les Monts
Le soleil tape fort
Malgré la chaleur oppresante, les Cambodgiennes se baignent toutes habillées par modestie.
À Muong Ngoi: on y resterait bien plus longtemps. J’y serais peut être encore si j’avais pu rester. LE plan: trouver une petite cabane toute simple mais avec cuisinette quand même; + des bons livres; + des souliers de randonnée = le tour est joué.
C’est le calme et le réconfort d’un éden de verdure – toute l’année. Il y a trop de va et vient à ton goût? Awaye, fly! baluchon à l’épaule tramontane. C’est non seulement faisable et souhaitable mais économique.
Accessible par bateau seulement, Muang Ngoi est un village ceint au milieu de promontoires karstiques en dents de scie. En deux mots: paisible, idyllique. Cependant le calme pur étant une commodité recherchée, tout est déjà bien en place pour accueuillir les visiteurs. C’est encore la Banana Pancake Trail, mais dans sa meilleure version: minimale.
La vie continue au même rythme que toujours. C’est la rivière qui protège du mercantilisme cacophonique de la consommation moderne habituelle; elle qui donna naissance au village et qui depuis garde toujours le dessus.
C’est une zone de villages de minorités ethniques différentes qui semblent co-exister sans problème. Partout où le relief le permet, des champs de riz et des élevages de buffle.
On se promène partout à pied – lentement, vu la chaleur très lourde. Comme il m’arrive souvent, j’ai des flashbacks du Mexique profond. On peut encore se sentir premier-à-passer-par-là ou du moins seul et loin; et le ciel la nuit est à couper le souffle. Mais contrairement au Mexique, on se sent en parfaite sécurité. Aucune violence dans l’air, aucun sentiment d’aggressivité ou de machisme. On sent qu’on pourrait partir tout de suite, sur le premier sentier venu, au simple gré de notre curiosité. C’est à ce point accueuillant et sécure.
Montagnes, pics et pains de sucre pullulent, semblant se faire des jambettes. Caché derrière chacun, on s’en est rendu compte au fil de nos randonnées, un village à la fois isolé et tout proche. Les sentiers continuent, bifurquant vers d’autres rizières, d’autres pitons ou le long d’un ruisseau de plus en plus profondément, loin du familier.
Qui un jour n’a pas voulu tout laisser: le téléphone, la télé, les engagements et exigences de la vie moderne? C’est ici le chemin. Remplissez votre sac à dos de bons livres (quand même) et de quelques dollars et marchez 1, 2 ou 3 jours. Au bout c’est silence radio. 1.50$ la nuit, à peine plus pour manger. Le temps qui manquait toujours, qui ne se laissait rattraper se déroulera à vos pieds, tapis rouge de la sérénité.
NorthEast upriver. Pointing at Vietnam.
Our stop lies an hour away..
Still pretty early. A light chill in the air. Goodbye ol’Nong Khiaw, we barely knew ye.
Brève rencontre lors d’un débarquement.
Quand soudain…
On y est – Muong Ngoi Neua
La chance! Au premier stop pour manger, deux petites amies sortent nous voir.
7hres de plus en bateau, le croisement pour le Vietnam.
Même si l’envie nous prenait, no dice. Visa-on-arrival pas dispo
Une autre fois peut être…
Down river
Comme partout, un potager occupe les bords de la grève.
Chanceux. La vue du jardin de notre guesthouse.
Unexploded Ordnance (UXO). On average, 200+ mangled yearly from illicit US UXO cluster bombs from the Vietnam war making Laos the world’s most ever bombed nation (without ever itself being at war!!). Never compensated nor acknowledged.
« over half a million American bombing missions dropped more than 2 million tons of ordnance on Laos »
Everybody seems to pitch in in Nong Khiaw. Whether it be panning for gold on the shore, wading in to collect seaweed or algae, or paddling their boat to a choice spot to throw their net in and see what they can pull out.
The seaweed is thoroughly cleaned and then beaten to a pulp. Then, I’m not sure if it’s cooked but it s mixed with onion and other spices, spead thin onto bamboo screens and dried in the sun.
The northern side of town is where there is the most bustle. It’s also where the karstic landscape we came to see becomes more dominant, to dramatic effect. As you can see in the pictures, this side of town looks like it has just recently been built. The dirt streets have a freshly scraped color and there is no one lounging around. The few stores sell either household goods or farming equipment like spades and pesticide-dispensing gas-powered backpacks…
A few kilometers outside of town is the bus terminal, where we left our large backpacks at the end of the day so as to be able to travel lighter further up the river to the more remote and sleepy village of Muong Ngoi.
The last pictures are of the guesthouses on the property where we stayed on the south bank; and of the view from the restaurant where we had breakfast. We found there was an excellent Indian place as there often were, surprisingly, in various out of the way places we visited (and were to visit) in Laos and Cambodia.